L’Apothicaire – Henri Lœvenbruck

Découverte Kube – Éditions J’ai Lu – Prix : 9.40€ (Poche)

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« Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… »
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires.
L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï.
Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine. Résumé via Babelio

Rhétorique & Oralité

Henri Lœvenbruck – que je ne connaissais pas avant cette lecture – prend le pari dans son roman de faire revivre la rhétorique et son oralité. Un savoureux mélange pour les appréciateurs de mots et de leur tournure oratoire. Je dis « oratoire » pour une bonne raison : imaginez-vous, chers ami(e)s littéraires, assis dans la cour du château écoutant le troubadour (ou trouvère, selon que vous soyez plutôt langue d’oc ou langue d’oïl) vous narrer l’épopée d’Andreas Saint-Loup – grand apothicaire parisien ; de Robin – son apprenti ; et de Aalis – jeune fille parricide. Vous avez l’image en tête ? Si elle vous plaît, ce livre est fait pour vous.
L’auteur tient son fil épique durant 800 pages et n’hésites pas à apostropher son lecteur, rapellant ainsi le pacte inconditionnel liant l’auteur à son lecteur via l’acte d’écriture. Une immersion totale dans l’aventure la rendant des plus savoureuses.

Histoire & Philosophie

Serait-il plus juste de parler de théologie ? Pour nous, contemporains, ce serait une certitude. Néanmoins, pour coller au plus juste à cette période médiévale – à savoir 1313, date à laquelle débute cette aventure – il faut s’en tenir au terme de philosophie qui ne faisait pas encore de distinction entre les deux notions. Le distinguo religieux n’interviendra que bien plus tard historiquement, ainsi la religion était encore une partie inhérente de la règle philosophique de ce moyen-age chrétien, intégrant déjà avec peine la littérature profane, en langue vernaculaire, à son patrimoine culturel.
L’auteur nous immerge dans l’histoire moyennageuse révélant un souci de documentation acharnée et un véritable trésor d’apprentissage pour son lectorat. Climat historique et débats philosophiques au programme de cette lecture captivante, dont on ne veut plus se détacher. L’auteur livre à un lecteur émerveillé la période susdite sur un plateau d’argent liant ainsi l’utile à l’agréable – œuvre pouvant faire revoir à Platon son refus de l’inutilité fictionelle !

Personnages & Objet sacré

Autres points forts de ce thriller médiéval : ses personnages complexes et sa quête du sacré ponctuée de rencontres templières. L’auteur tisse une véritable personnalité à ses personnages les rendant humains et palpables. Ainsi aucun d’entre eux ne peut prendre la parole sans que l’on sache de qui il s’agit ! Andréas est un précepteur bourru et attachant auprès duquel on rêverait d’apprendre ; Robin est un élève loyal et courageux que l’on souhaiterait avoir pour ami ; et Aalis, la petite guerrière est futée et combative. Une femme qui prend son destin en main et à laquelle on aimerait ressembler dans nos moments de doute.
La quête d’Andréas de cet objet sacré – dont je tais raisonnablement la nature – par son mysticisme intrigue et captive en premier lieu. Puis, en qualité de lecteur, on parcourt le chemin avec le héros avançant sur les sables mouvants de la philosophie et de la quête initiatique. Les émotions sont au rendez-vous, tout comme le savoir. Deux balluchons humains promenés dans l’épopée saintloupienne pour notre plus grand bonheur !

En une phrase…

Ce roman est une putain de merveille ! 10/10 !

« Recherche Jeune Femme aimant Danser » de Mary Higgins Clark

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Résumé:

Pour aider une de leurs amies, productrice de télévision, à réaliser un reportage sur les journaux de rencontres, Darcy Scott et Erin Kelley répondent à des petites annonces. L’occasion, peut-être, de trouver le prince charmant, avait ajouté en riant Nona. Charley, lui, a une passion pour les petites annonces. Il les rédige toutes de la même manière : « Recherche jeune femme aimant danser. » Déjà sept filles sont enterrées dans sa propriété, chacune avec une magnifique chaussure de bal au pied droit. Charley aime tellement danser…

Aparté pour vous, mes croq’mots : encore un retour après 1 mois de silence… J’en suis confuse et désolée mais le temps des examens est toujours bien trop intense en lui-même, d’autant plus que je le mène en parallèle du travail ! Alors bien que je n’étais pas présente et que cela m’arrivera encore (n’étant qu’en 2ème année de licence), ne doutez surtout pas que je pense à vous et aux nombreux articles que je loupe sur vos blogs !! Néanmoins, voilà une année finie qui devrait se solder par une admission 🙂 Alors je suis heureuse de vous retrouver et d’être absolument libre pour les 3 prochains mois ! Bien à vous ♥

Mon avis : ♥♥♥♥

Voilà une lecture qui me tenait à cœur car offerte par ma Binomette Nath de « Mes Lectures du Dimanche » et de surcroît, un roman qui a marqué un tournant pour elle dans sa vie de lectrice 🙂 Le tout faisant naître en moi une grande joie de le découvrir !
J’ai passé un délicieux moment avec ce thriller qui tisse sa toile autour de vous, resserrant toujours un peu plus les mailles jusqu’au bouquet final. Du MHC dans sa splendeur : simple et efficace 🙂 On suit l’histoire de Darcy et Erin qui, pour aider une amie journaliste, ont accepté de répondre à des petites annonces (journalistiques hein ^^ comprenons-nous bien : pas d’Internet encore dans ce roman !). Tout se déroule normalement jusqu’à la disparition d’Erin… Darcy se lance alors, en parallèle de la police, à la recherche du tueur quitte à se transformer elle-même en appât !
J’ai particulièrement aimé la vraisemblance du danger des petites annonces puis le jeu mis en place par l’auteur autour des nombreux prétendants qui semblent tous aussi suspects les uns que les autres. Un jeu de piste qui nous enlace et nous fait chaque fois activer une cellule grise d’alerte pour l’héroïne. Néanmoins, je me suis de temps à autre un peu perdue dans les noms, il faut l’avouer ! En soulignant, tout de même, que cela n’a rien enlevé à mon plaisir 🙂 Car même s’il sont nombreux, je les ai tous aimé ! De plus, l’auteure a un sens aiguisé pour créer une tension palpitante et cela même si je me doutais de l’identité du tueur ! En résumé, ce fut un vrai régal !!
Un thriller que je suis heureuse d’avoir lu et qui laisse ses traces ! J’ai d’ailleurs ajouté « La Nuit du renard » à ma PAL quelques jours après 🙂 Merci Nath pour cette découverte et ce chouette moment !

« Les Retournants » de Michel Moatti

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Résumé :

Août 1918. Vasseur et Jansen ont décidé de fuir. Quitter le front de la Somme et ne pas mourir dans les derniers assauts de cette guerre qui n’en finit plus. Alors qu’ils s’éloignent des tranchées sous de fausses identités, les deux lieutenants scellent leurs destins. Ils se connaissent mal, mais Jansen comprend très vite que son complice est un psychopathe prenant un plaisir insupportable aux crimes qu’ils doivent commettre. Ils trouvent refuge au domaine d’Ansennes, une étrange propriété à l’abri de la guerre et du monde. Là vivent un vieil industriel ruiné, sa fille Mathilde, poitrinaire et somnambule, et la très secrète Nelly Voyelle, leur domestique. Mais déjà, François Delestre, dit “le Chien de sang”, un capitaine de gendarmerie traqueur de déserteurs, est sur la piste des deux hommes. Comme les limiers de chasse au flair infaillible, il a la réputation de ne jamais lâcher sa proie…

Mon avis : ♥♥♥♥

Dans un premier temps, je tiens à remercier HC Éditions et Agnès Chalnot pour l’envoi de ce roman en service-presse ! Quel délice de recevoir chez soi le dernier opus d’un auteur apprécié 🙂 Alors encore merci à vous !
Venons-en maintenant au roman lui-même ! On suit ici Jansen et Vasseur dans leur fuite, ou plutôt dans leur désertion du front de la Somme. Des deux protagonistes, l’un se démarque comme le leader, Vasseur un tyran diabolique assoiffé de sang tandis que l’autre est plutôt peureux et se laisse naviguer au gré des décisions du premier. Néanmoins si un message est à retenir sur eux deux c’est qu’il faut se méfier de l’eau qui dort 🙂 Après avoir trouvé le moyen de changer d’identité, ils arrivent à se faire inviter dans une maison, mais la famille qui s’y tient n’est pas au bout de ses peines !
J’ai beaucoup apprécié cette histoire, et notamment ce que j’ai aimé c’est le contexte qu’a choisi l’auteur et sa manière de le traiter. Si le thème de la première guerre mondiale et des entourloupes m’a immédiatement fait penser à « Au revoir là-haut », j’ai également de suite trouvé la patte de l’auteur qui a su se dégager de l’ombre qu’aurait pu lui faire ce Prix Goncourt. De plus, comme c’était le cas dans « Retour à Whitechapel » que j’ai adoré, on sent qu’il a pris grand soin des détails et s’est donc amplement documenté sur la période pour en parler le plus justement possible. Une rigueur et un sens du détail qui chaque fois me ravie dans ses romans !
J’ai également aimé la profondeur des deux personnages principaux, il me semblait presque palpables ainsi que l’atmosphère horrifique et oppressante que l’auteur met en place. Chacun des deux déserteurs ayant une manière différente de continuer à vivre avec les horreurs vues et vécues… Chacun d’eux étant capable du pire après avoir subit le pire. Encore une belle analyse des conséquences psychologiques de cette Grande Guerre. En revanche, la famille qui les accueille et le vieux flic m’ont un peu laissé sur ma faim. Même si je les ai tous apprécié, j’aurai aimé plus de profondeur et de détails sur eux, d’autant plus en ce qui concerne le policier opiniâtre qui pour moi n’a pas pris autant de place qu’il le devait. Malgré cela, cette bande me restera longtemps gravée…
Enfin, pour finir avec le bémol qui m’a le plus perturbé (bon ok pas très rhétorique comme approche sur un livre apprécié – mea culpa…) : le manque de thriller. Bien que je l’ai trouvé dans l’atmosphère, je m’attendais à un thriller plus thriller que cela dans l’intrigue ^^ dit comme cela ça ne veut pas dire grand chose. Mais… J’ai du mal à le formuler autrement. Disons que même si l’ambiance et l’idée du thriller sont présentes, je ne trouve pas qu’il s’agit pleinement d’un thriller, il manque d’action et de suspense pour cela. Vraiment presque rien mais un brin quand même qui du coup a fait un peu chuter ma note ! Il n’en reste pas moins que c’est un excellent ouvrage et que j’en recommande la lecture à tous ceux qui connaissent l’auteur, tout comme à ceux qui ne le connaissent pas encore 🙂

C’est Lundi, Que Lisez-vous ? #59

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Il est l’heure du RDV du Lundi initié par Mallou et repris par Galleane. Mais avant d’aller plus loin, voici un petit rappel du principe :
Il vous suffit chaque lundi de répondre à ces trois questions :
  • Qu’ai-je lu la semaine passée?
  • Que vais-je lire ensuite?
  • Que suis-je en train de lire en ce moment?
Ensuite, RDV sur le blog de Galleane pour y laisser le lien vers votre article :)
La semaine passée et en ce moment même, je suis toujours dans la lecture de…
« Les Retournants » de Michel Moatti

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J’apprécie beaucoup la lecture de ce thriller d’un autre siècle où des déserteurs du front de la Somme pendant la 1ère guerre mondiale sont pourchassés par un flic à la personnalité tranchante ! Malheureusement, cette semaine ne m’a pas laissé beaucoup de temps à moi pour m’adonner à la lecture, alors je n’ai pas pu le dévorer comme je l’aurais voulu…
Ensuite, je vais devoir me consacrer à la fin d’une lecture pesante mais obligatoire… Avant de pouvoir me plonger dans la lecture du prochain défi LC Classique !
« Lorenzaccio » de Musset et enfin « Vingt mille lieues sous les mers » de Jules Verne
Comme je l’avais abordé dans un précédent C’est Lundi, une de mes lectures obligatoires du semestre en littérature est « Lorenzaccio », je vais donc devoir le finir afin d’être au point et pouvoir ensuite enchaîner la 2ème (l’Education sentimentale de Flaubert). Malgré tout, en parallèle, je me plongerai dans la lecture du livre choisi pour le prochain défi LC Classique 🙂
Et vous, que lisez-vous ?

C’est Lundi, Que Lisez-vous ? #58

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Il est l’heure du RDV du Lundi initié par Mallou et repris par Galleane. Mais avant d’aller plus loin, voici un petit rappel du principe :
Il vous suffit chaque lundi de répondre à ces trois questions :
  • Qu’ai-je lu la semaine passée?
  • Que vais-je lire ensuite?
  • Que suis-je en train de lire en ce moment?
Ensuite, RDV sur le blog de Galleane pour y laisser le lien vers votre article :)
La semaine passée, j’ai fini une dystopie en vogue en ce moment sur la blogosphère mais aussi considérée comme un classique :
« La servante écarlate » de Margaret Atwood

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Bien que ma lecture fut fluide et que la plume de l’auteur me plaise, je n’ai pas été subjugué par cette histoire ! Peut-être en attends-je trop ?! ^^ J’ai, de plus, plus ou moins compris la comparaison avec 1984 d’Orwell et je ne suis pas entièrement d’accord avec celle-ci… M’enfin je ne vous en dis pas plus, cela sera argumenté dans ma chronique qui viendra dans la semaine 🙂
Dès ce soir, je vais débuter un service-presse d’un auteur que j’apprécie beaucoup et dont j’ai hâte de découvrir ce dernier opus !
« Les Retournants » de Michel Moatti

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Un thriller qui promet ! « Août 1918. Vasseur et Jansen ont décidé de fuir. Quitter le front de la Somme et ne pas mourir dans les derniers assauts de cette guerre qui n’en finit plus. Alors qu’ils s’éloignent des tranchées sous de fausses identités, les deux lieutenants scellent leurs destins. Ils se connaissent mal, mais Jansen comprend très vite que son complice est un psychopathe prenant un plaisir insupportable aux crimes qu’ils doivent commettre. Ils trouvent refuge au domaine d’Ansennes, une étrange propriété à l’abri de la guerre et du monde. Là vivent un vieil industriel ruiné, sa fille Mathilde, poitrinaire et somnambule, et la très secrète Nelly Voyelle, leur domestique. Mais déjà, François Delestre, dit “le Chien de sang”, un capitaine de gendarmerie traqueur de déserteurs, est sur la piste des deux hommes. Comme les limiers de chasse au flair infaillible, il a la réputation de ne jamais lâcher sa proie… »
Ensuite, plusieurs choix s’offrent à moi je verrai donc ce que je préfère passer en priorité, selon l’envie du moment 🙂 Entre autres :
« Vingt mille lieues sous les mers » de Jules Verne, « L’Education sentimentale » de Flaubert
Et vous, que lisez-vous ?

LC Nath & Nina #3 – « La nuit n’est jamais complète » de Niko Tackian

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Résumé : 

La route à perte de vue au milieu d’un désert de rocaille. Arielle et Jimmy parcourent le bitume au volant de leur vieille Ford. Mais quand le père et la fille tombent sur un barrage de police et sont obligés de passer la nuit sur place tout dérape… Ils se réveillent abandonnés, naufragés de l’asphalte, avec trois autres rescapés. A quelques kilomètres de là, deux immenses tours métalliques se dressent, cadavres rongés par la rouille et le temps.
Quelques maisons en tôles froissé se serrent pour se protéger du vent. Cette ancienne mine sera leur refuge. Ou leur pire cauchemar… Mais ce voyage au cœur des ténèbres est-il vraiment un hasard ?

Nina et moi avons emprunté une route désertique… La peur au ventre, l’angoisse pour compagne, Nina m’a suivie et, ensemble, nous avons suivi Jimmy et Arielle dans leur voyage au cœur des ténèbres… [Intro by Nath]

L’avis de Nina :

Bon d’accord c’est le deuxième coup de cœur que je vous sers mais bon, je n’ai pas le choix (et j’en suis ravie croyez-moi !) car je suis faaaaan ! Super fan ! Archi fan !  Bref j’adore cette histoire ! J’adore cet auteur ! J’en veux tout simplement plus !!!!!! Wahhhh mais quelle claque ! Quelle finesse ! Quelle brillante plume ! Merci Nath… Infiniment pour ce choix 😀 Comment ai-je pu passer à côté tout ce temps…. Alallaaaa ! – Allez, respire et calme-toi 🙂 [Note de Nath : Yes !!! Mission accomplie !!!]
Bon avec tout ça si vous avez encore des doutes je réitère : c’est un magnifique coup de cœur que je vous présente aujourd’hui en LC avec ma copinaute Nath de « Mes Lectures du dimanche ». On suit dans cette histoire Jimmy et sa fille, Arielle, qui durant un voyage se retrouvent bloqués sans voiture au milieu de nulle part sous le soleil ardant du désert. Un seul refuge : une mine désaffectée glauque à souhait où ils s’apprêtent à vivre un véritable cauchemar…
L’auteur est un diabolique manipulateur, qualité essentielle au thriller vous me direz, mais lui tout particulièrement ! Sa plume est tout bonnement cinématographique et décrit avec délice les lieux et les ondes dégagés par ceux-ci. En même temps, rien d’étonnant à cela sachant qu’il est également scénariste. Mais attendez un peu… la manipulation ne s’arrête pas ici ! Chaque chapitre fait monter la pression délicatement mais sûrement, comme la tortue qui barbe le lièvre il nous laisse croire qu’il nous livre les clés de l’intrigue ! Que nenni ! A cela, il ajoute l’arme fatale : des chapitres de 2 ou 3 pages maximum, chacun se finissant avec « la » phrase, vous voyez ?  Une véritable atteinte à la liberté individuelle ! Oui messieurs, dames : comment voulez-vous avoir envie de ne pas lire ce chapitre si court qui vous supplie de le lire, malgré la fatigue et le réveil du lendemain matin qui se rit de vous ?!
Venons-en maintenant à l’univers, il sait planter un décor propre au thriller allant même jusqu’à l’univers de « l’horreur » en nous glaçant le sang comme le ferait le King. J’ai frissonné à la représentation de cette mine et en me laissant imprégner malgré moi par la peur de l’inconnu, là dehors tout autour d’eux. La peur de mourir et la peur de voir les autres mourir. Ajoutez à ceci, la tendresse d’un père envers sa fille et la dimension pathétique vous saute en plein visage ! Une alliance qui éblouit pendant la lecture… Jusqu’à la phase finale : le dénouement ! Ici, l’auteur se fait plaisir et retourne tout, absolument tout en nous éclairant à la lumière de son talent ! Ne pensez surtout pas avoir la clé, ne vous fiez à rien dans ce roman car rien n’est vraiment ce qu’il parait être ! Et cette fin est magnifique, elle donne encore plus de relief à ce long et horrifique voyage ! Ne passez pas à côté… [Note de Nath : rien à ajouter, j’aurais pas dit mieux !!]

L’avis de Nath :

J’ai découvert Niko Tackian avec « Quelque part avant l’enfer ». Le style, l’intrigue, tout m’avait beaucoup plu ! Dès lors, l’arrivée de « Toxique » et, plus récemment, celle de « Fantazmë » ne m’avaient évidemment pas échappées et, salués par la critique, je n’ai pu que me ranger du côté des fans de Tomar Khan, le flic tourmenté qui rend floue les limites entre justice et loi… C’est donc avec beaucoup de surprise que j’ai découvert qu’un des livres de Tackian avait échappé à ma vigilance, mais cette session de rattrapage était exactement l’excuse dont j’avais besoin pour embarquer Nina dans l’aventure, à la découverte de cet auteur que j’affectionne ! [Note de Nina : M’en voilà, plus que ravie !]
Dans cette aventure, justement, on suit Jimmy et Arielle, père et fille, qui se retrouve bloqués par un barrage de police sur une route quasi désertique, à l’instar de trois autres personnes. Empêchés par la police, les cinq malheureux n’ont d’autres choix que d’attendre dans leur voiture avec un café gracieusement offert par la police locale. Mais quand, douze heures plus tard, ils se réveillent « groggy », seuls et en panne de batterie sous un soleil de plomb, ils doivent prendre des décisions. Ils prennent alors la route à pied et ne tardent pas à tomber sur une vieille ville minière abandonnée… Aubaine ou malédiction ?
Dans ces lignes, si j’ai retrouvé la marque de fabrique de Tackian dans des chapitres courts et bien construits, c’est néanmoins une facette inconnue que j’ai découverte… Dans un huit clos menaçant, Tackian nous entraîne sans hâte sur des routes angoissantes dans une ambiance étouffante digne d’un Stephen King. Pas de flic surentraîné et cogneur cette fois, juste une plongée terrifiante dans le quotidien de cinq malheureux abandonnés de tous…
J’ai frissonné et freiné des deux pieds par moment, tentant de crier aux protagonistes de ne pas s’engager sur certaines voies, non pas pour les sauver, mais parce que j’avais peur de les y suivre ! Malgré tout, avec Tackian aux commandes, le voyage ne pouvait que valoir le détour… J’espère, ma Nina, que tu as récupéré ! Car après t’avoir suivie au centre du « Cercle » avant de t’entraîner à la mine, j’ai hâte (ou très peur !) de connaître notre prochaine destination ! [Note de Nina : encore une belle aventure en perspective !]

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« Glacé » de Bernard Minier

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Résumé :

Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée. Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée. Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l ‘extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Voilà un auteur dont j’intègre le nom à ma liste d’auteurs à suivre ! Premier livre paru de sa main et ayant reçu de nombreux prix, je peux vous assurer qu’après l’avoir lu, je comprends pourquoi !
On fait la connaissance du commandant Servaz qui sera le personnage récurrent des thrillers de l’auteur, un homme pertinent avec un instinct acéré, divorcé et père d’une ado un – gros- brin rebelle. Celui-ci est envoyé dans un village des Pyrénées en plein mois de décembre pour enquêter sur le meurtre sanglant d’un… Cheval ! A la fois étonné et indigné du remue-ménage mis en place pour ce crime, il comprend vite que le cheval en question à pour propriétaire un richissime PDG d’une multi-nationale et donc qu’il n’a d’autres choix que de réussir à mener à bien cette enquête. Puis, l’indignation laisse vite la place à l’intrigue, le commandant pressent que ce crime en prévient d’autres, intuition qui sera confirmée avec l’assassinat d’un pharmacien… S’ensuit une enquête mêlant passé et présent au cours de laquelle le commandant ne sera pas au bout de ses peines, à force de déterrer le passé celui-ci lui pète au visage, mais Servaz continue malgré la menace quitte à y laisser la vie… En parallèle de l’enquête, une jeune psychologue, Diane Berg, est embauchée dans un hôpital psychiatrique situé à quelques pas des incidents et réputé pour accueillir et traiter de dangereux criminels… Je vous laisse lire cette petite merveille pour connaître le lien entre l’Institut Wargnier, les meurtres du cheval et du pharmacien ainsi qu’une histoire vieille d’une vingtaine d’années 😉
L’auteur nous entraine avec lui dans l’oppression subit par les personnages, on se sent pris au piège et faisant intégralement partie de l’enquête. Sa plume est délectable pour plusieurs raisons mais celles qui m’ont le plus sauté aux yeux sont l’envie de coller au mieux à la réalité concernant tous les aspects du livre ainsi que le souci du détail. Un cocktail explosif pour un thriller, cela apporte une enquête profonde, non superficielle comme on peut en trouver parfois. On ressent donc l’enquête qui patauge puis un détail qui vient étayer les hypothèses, en confirmer d’autres ou en supprimer certaines. Bref, une vrai enquête comme celles-ci peuvent avoir lieu dans la vraie vie, sans dénouement arrivant comme un cheveu sur la soupe. Mais aussi, des décors magnifiquement bien décrits et des personnages humains dont on apprend, au fil des pages, des traits de personnalité, des souvenirs ou même des situations présentes, parfois dénués d’intérêt pour l’enquête mais qui donnent une réelle dimension à chacun d’eux. Au de-là de l’histoire du livre, l’auteur cherche à faire vivre la communauté des personnages qu’il cultivera dans les suites de ses écrits.
De plus, d’autres aspects m’ont particulièrement plu, comme les petites phrases latines que le commandant lance dans le livre, ou la psychologie apportée lors des paragraphes concernant l’Institut que l’on sent maitrisée. Bref, un sacré bonheur avec cette découverte qui me permet de vous affirmer que je vais lire la suite dans le courant du mois prochain 🙂

 

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« Mr Mercedes » de Stephen King

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Résumé :

Midwest 2009. Un salon de l’emploi. Dans l’aube glacée, des centaines de chômeurs en quête d’un job font la queue. Soudain, une Mercedes rugissante fonce sur la foule, laissant dans son sillage huit morts et quinze blessés. Le chauffard, lui, s’est évanoui dans la brume avec sa voiture, sans laisser de traces. Un an plus tard. Bill Hodges, un flic à la retraite, reste obsédé par le massacre. Une lettre du tueur à la Mercedes va le sortir de la dépression et de l’ennui qui le guettent, le précipitant dans un redoutable jeu du chat et de la souris.
Avec ce polar très noir, véritable plongée dans le cerveau d’un psychopathe qui ferait passer Norman Bates pour un enfant de chœur, Stephen King démontre une fois encore son époustouflant talent de conteur, qui s’affranchit des frontières et des genres.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Prix Edgar-Allan-Poe 2015 du meilleur roman et sérieusement les petit loups, il le mérite grandement et même plus. C’est le premier volume d’une trilogie ayant pour personnage central, Bill Hodges, flic à la retraite torturé et suicidaire. Et pour ma part, je vais lire la suite plutôt deux fois qu’une 🙂
Revenons à Bill (pour planter le décor initial), imaginez la déprime d’un excellent flic à la retraite qui n’a plus que la télé et ces émissions de merde pour combler ses journées. Plus les jours passent, plus il déprime et plus il joue de près avec le flingue de son père… Puis, un matin il reçoit une lettre de « Mr Mercedes », un tueur (ou terroriste) qui à fait 8 victimes et de multiples blessés en leur fonçant dessus en voiture. La lettre est provocante, immonde et le tueur cherche le dialogue avec notre bon vieux Hodges. On voit alors, le héros sortir de sa torpeur et revenir à la vie pour tenter de résoudre cette affaire jusqu’ici irrésolue.
Et là, vous vous dites : « Ouais, décor et personnage typique des thrillers/polars que ce soit à la télé ou en roman ! ». Je ne peux qu’acquiescer sur ce point de départ, mais c’est sans compter sur le talent de notre écrivain… Il nous apporte ce petit plus qui fait que pas une seconde vous aurez envie de poser le livre ou de comparer ses personnages à n’importe lesquels que vous avez déjà connus ! King nous fait frissonner d’horreur en nous plongeant dans la tête du meurtrier, le livre s’articulant entre l’avancée de Bill et ses aventures, et celles du tueur. En tant que lecteurs, on sait donc quasiment dès le début le nom et l’histoire de cette raclure, ce qui m’a fait repenser à un livre que j’avais beaucoup aimé (bien qu’atroce) « La mort est mon métier » de Robert Merle et l’on sent la pression grandir et l’étau se resserrer de plus en plus sur Hodges.
En bref, j’ai été hypnotisé et je suis plus qu’impatiente de lire la suite. La seule ombre au tableau est le côté mystique du roman qui vous fera automatiquement penser aux horribles attentats que la France a connu… Écrit en amont, il sonne presque comme une « prophétie » et c’est assez déstabilisant et horriblement triste. Mais pour finir sur une note positive, si vous doutez de la possibilité de King de nous faire vibrer avec un polar classique, lisez-le et voyez par vous-même !

coup de coeur

 

« Puzzle » de Franck Thilliez

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Résumé :

Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer au jeu ultime, celui dont on ne connaît que le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent la règle numéro 1 : Quoi qu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. Suivie, un peu plus tard, de la règle numéro 2 : L’un d’entre vous va mourir. Et quand les joueurs trouvent un premier cadavre, jeu et réalité commencent à se confondre. Paranoïa peut alors réellement commencer…

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Mon dieu, que je suis mitigée sur ce thriller ! Depuis longtemps, on m’avait dit de lire cet auteur et c’est donc avec envie et les yeux bandés (oui… pas simple pour lire vous me direz !) que je me suis laissé tenter par ce livre.
Dés le début, je suis plongée dans l’univers glauque (il faut le dire) de l’histoire, les pages se tournent d’elle-même… En clair je suis conquise ! L’hyper-fictionnalisation avec les différentes intrigues nous donnent encore plus l’envie de ne pas poser le livre un seul instant. Je me suis donc dit : JACKPOT….
C’est vers le cinquième ou sixième chapitre que le pire pour un thriller (ou policier) m’est tombé dessus… J’ai deviné la fin ! Et là, désastre. Je pense que l’on est tous d’accord, pour ce genre de roman, connaître la fin ou la deviner fait tout retomber comme un soufflé mal cuit :/ J’ai gardé espoir en me disant que peut-être je me fourvoyais mais non ! Du coup, je reste déçue et en même temps, je ne peux pas renier complètement la qualité d’écriture de l’auteur.
En effet, j’ai aimé l’univers crée : bien glauque – limite à donner des frissons – avec cet hôpital désaffecté… brrrr… Quel horreur ! Le mélange d’intrigues plutôt bien ficelé ainsi que les personnages de caractères complétement différents que l’on aime puis déteste en alternance selon les chapitres, cette idée de jeu et les pièces de puzzle en début de chaque chapitre. Un vrai monde est monté de toutes pièces dans ces pages et il donne envie !
Pour conclure, je n’ai ni envie de faire une éloge ni l’inverse. Simplement, allez-y faites vous plaisir et j’espère que vous ne vous auto-saboterez pas comme le l’ai fait 🙂

 

« Maman a tort » de Michel Bussi

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Résumé :

Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’une enfant. Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croît. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?

Extrait :

Malone sentit ses pieds décoller du sol, puis juste après, il vit la dame derrière la vitre. Même si elle portait un costume violet, un peu comme les policiers, elle avait un visage rond et des lunettes rigolotes. Dans sa cabane transparente, elle ressemblait à une dame qui donne des tickets de manège. Il sentait les deux mains de maman trembler un peu à le tenir ainsi en équilibre.
La dame le regardait droit dans les yeux, puis se tournait vers maman, puis les baissait vers les petits car,ets marron qu’elle tenait ouverts entre ses doigts.
Maman lui avait expliqué. Elle vérifiait leurs photos. Pour être sûre que c’était bien eux. Qu’ils avaient bien le droit de prendre l’avion.
Sauf que la dame ne savait pas où ils allaient. Où ils allaient vraiment.
Lui seul était au courant.
Ils s’envolaient pour la forêt des ogres.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Il y avait un bout de temps que je ne m’étais pas plongé dans un roman du genre et ça m’avait manqué ! Je suis contente de l’avoir fait avec ce livre qui est non seulement très bon, mais qui m’a également fait découvrir un auteur tout en me clouant le bec ! En effet, j’ai mis très longtemps de côté Michel Bussi à cause de sa trop grande popularité qui me rendait frileuse et me faisait me dire que ses livres seraient bien trop commerciaux. Quelle erreur ! Je n’ai plus qu’à faire mon mea culpa maintenant et à rattraper toutes ces belles lectures desquelles je suis passée à côté 🙂
Revenons à nos moutons, vous l’aurez compris dans ce livre on cherche si oui ou non la maman de Malone est sa véritable maman comme tout semble le laisser penser ou si ce n’est pas le cas, qui est donc sa maman… Voilà une énigme qui déjà va s’étoffer sous nos yeux d’un point de vue psychologique avec les schémas de mémoire d’un enfant entre 0 et 3 ans – grâce à la seule personne qui croit Malone – le psychologue Vasile Dragonman. On entre alors dans les souvenirs de ce bout de chou qui maintient que son doudou Gouti lui parle tous les soirs. Oui dans ce livre les peluches parlent – et n’y voyez pas là de la fantaisie ! Gouti raconte à Malone un conte par soir… Des contes d’une beauté infinie que j’ai adoré lire comme si j’étais moi-même une petite fille. Au fil des pages, un attachement profond m’a d’ailleurs lié à ce petit bonhomme et à son doudou. Mais je vais arrêter là le développement de cette partie de l’histoire pour ne pas trop vous en dévoiler, ce qui serait dommage !
A côté de cela, nous avons Marianne Augresse, la commandante de police qui sera contacté par Mr Dragonman pour parler de Malone. Mais avant cela, celle-ci à une bien triste affaire sur les bras : un braquage non-résolu depuis quelques mois et deux cadavres qui lui donnent du fil à retordre… Voilà la position de cette femme lorsque sa vie bascule pour aider Malone.
Au final pour résumé, on a un enfant qui clame que sa mère n’est pas sa mère, un braquage, deux cadavres (et d’autres à venir) et un doudou qui parle. Oui vous n’y comprenez pas grand chose… Moi non plus sur la première cinquantaine de pages, et puis tout s’active et on tombe dans le délicieux engrenage de cette enquête finement menée et riche en rebondissements qui ne nous laisse pas une seconde d’ennui. Vous noterez au passage les noms tout droit sortis de conte de fées que l’auteur a donné à ses personnages : Mme Augresse, Mr Dragonman, pour ceux que j’ai déjà cité ici mais aussi : Mr Pasdeloup, Mr Lechevalier et Angélique. Vraiment top comme idée !
Le seul bémol que j’ajouterai est le fait que certains « évènements » soit un peu tirés par les cheveux comme la raison qui pousse Mme Augresse à faire confiance à Mr Dragonman ou encore le Happy End un peu nian nian – non je ne dévoile rien, ne vous inquiétez pas, car cette fin qui se déroule sur les 2 dernières pages n’a absolument rien à voir avec l’intrigue – mais bon, sur l’ensemble du roman on en tient que très peu rigueur à l’auteur qui nous fait passer un super moment de lecture 🙂
NB : Ce livre est sorti en format poche – Édition Pocket – hier, soit le 4 mai 2016 !
Les + : très bonne intrigue qui mélange psychologie enfantine, contes merveilleux et bon gros méchant ainsi que des personnages bien approfondis auxquels on s’attache
Les – : quelques passages quelque peu tirés par les cheveux…