« Lorenzaccio » d’Alfred de Musset

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Résumé :

Lorenzino, Lorenzetta, Renzo, Renzino: Musset module à l’infini les surnoms et les masques pour désigner Lorenzo de Médicis, androgyne à l’aspect maladif qui nourrit en secret un projet terrible. Lorenzaccio, cousin et favori du duc Alexandre, est un modèle de débauche qui a pourtant ses entrées chez ceux qui la déplorent. Il sait que son acte, désespéré mais nécessaire sur le plan privé, sera récupéré par le flux, transformé en geste public dérisoire sur le plan universel. De tirades cyniques en monologues poignants, Musset trace les contours d’une silhouette fantasmagorique qui se détache d’une Florence en pleine déchéance.

Mon avis :♥♥♥♥

Voici une des lectures obligatoires de mon semestre de Littérature ! Vous l’aurez surement deviné : je suis en plein XIXème siècle… et quand certains s’écriront « Wahou ! Super ce siècle littéraire ! »… De mon côté, je boude et doit faire preuve d’une grande détermination pour ces lectures !!! Et oui – incroyable mais vrai – pour réussir à lire cette pièce, j’ai dû m’obliger à m’enfermer dans ma chambre et me forcer à lire… Grrrr ! Musset pardon, mais c’est pour moi ennuyeux et criard à souhait 😦
Voilà donc comment je débute cette chronique : avec un goût amer ! Evidemment, ce ressenti n’engage que moi mais analysons un peu ces dires… Si j’ai tout de même mis un cœur coloré à cette lecture c’est pour plusieurs petites choses à sauver dans ce « Lorenzaccio ». Ces choses dont je parle sont plutôt politique et contextuelle… En effet à cette période, la littérature dramaturgique (pas que, mais restons dans le thème) est en pleine mutation et de nombreux écrivains veulent sortir du dictat du classicisme. Place donc à l’air romantique, à ses cheveux longs et à ses pièces de théâtre qui brisent les unités !
Le cœur a donc ces raisons – « que la raison n’a pas » ah non pardon ! Non mais soyons sérieux, que mon cœur ne s’enflamme pas au fil des vers de Musset est une chose mais je ne peux pas renier le bousculement des mœurs et l’énergie mise par l’auteur pour le faire ! En effet, Lorenzaccio est le summum de cette révolution avec ses scènes à décor multiple, ses moultes personnages, son étalement sur plusieurs jours ainsi que son anticléricalisme, sa prise de distance avec la bienséance et son optique du « spectacle dans un fauteuil ». De plus, la liaison au contexte est prédominante : si Musset choisi Florence et le duc Alexandre de Médicis pour sa pièce afin de passer la censure, on y voit tout le même le rattachement au contexte de son temps fait de crises révolutionnaires et d’attentats politiques. Il s’agit donc d’analyser et dénoncer les mouvements républicains mais surtout de démontrer le manque d’action faisant suite à la parole ou encore l’action inutile comme reflet de sa société – où la dernière révolution s’est achevé par un retour monarchique. Musset dévoile ainsi à travers cette pièce l’amertume et la désillusion de son siècle. Comment donc condamné un coup de pied si sauvage dans la fourmilière ?!
Néanmoins, si je ne renie pas tout cela ainsi que l’efficacité de l’auteur, et que je comprends l’obligation d’étudier cette œuvre comme pivot, je ne peux me résoudre à son écriture et à ses trop nombreuses vulgarités même si je sais que c’est voulu… Je suis donc bien contente de l’avoir fini et j’espère maintenant réussir à être objective et neutre lors de mon prochain partiel 🙂

C’est Lundi, Que Lisez-vous ? #56

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Il est l’heure du RDV du Lundi initié par Mallou et repris par Galleane. Mais avant d’aller plus loin, voici un petit rappel du principe :
Il vous suffit chaque lundi de répondre à ces trois questions :
  • Qu’ai-je lu la semaine passée?
  • Que vais-je lire ensuite?
  • Que suis-je en train de lire en ce moment?
Ensuite, RDV sur le blog de Galleane pour y laisser le lien vers votre article :)
La semaine passée, j’ai fini un super chouette SP qui je pense va faire le tour des blogs d’ici peu de temps  :
« Les Chroniques de St Mary – Tome 1 : Un Monde Après l’Autre » de Jodi Taylor

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Voilà une autre saga à ajouter à mes douloureuses attentes de suite ! Cette histoire est fraîche, drôle et très prenante parfois avec quelques clichés et quelques longueurs mais croyez moi on les oublies bien vite ! La chronique arrivera incessamment sous peu pour les plus curieux 🙂
Je suis actuellement en train de poursuivre ce qui est initialement ma « lecture parallèle » [obligatoire pour mon semestre de Littérature] mais étant en attente de ma prochaine lecture me voilà en seule compagnie de …
« Lorenzaccio » de Alfred de Musset 

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Honnêtement, je ne suis pas fan… Mais alors, pas fan du tout ! Bien que je lui trouve des qualités – telles que le retour au théâtre shakespearien avec ces lieux et intrigues multiples ainsi que sa volonté de dénonciation du monde qui l’entoure – néanmoins je le trouve trop « brutus » voire même vulgaire et un brin bordélique dans son dédale de scènes et d’actes. Oui, bon je sais, je parle de Musset et honte à moi d’oser dire cela !! Mais voilà, on ne se refait pas, le XIXe pour moi c’est triste et lent à mourir… Trop de politique, tue la politique et devient chiant ! Trop de dénonciation, tue la dénonciation et devient vulgaire ! Bon sur tout cela, je m’arrête… Mais attendez un peu que je m’occupe de Flaubert haha 😀 [Malheur, que vais-je donc raconter sur ma copie de partiel ??!!! ^^]
Ensuite, je lirai le livre tant attendu (demain dans ma boîte si tout va bien !!) de notre Lecture Commune avec Nath de Mes Lectures du Dimanche :
« La nuit n’est jamais complète » de Niko Tackian

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Je n’ai que 3 mots à dire : Hâte ! Hâte et rehâte !!!
Et vous, que lisez-vous ?