« Outlander : Le chardon et le tartan » de Diana Gabaldon

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Résumé :

1945. Claire passe ses vacances en Écosse,où elle s’efforce d’oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d’une ballade, la jeune femme est attirée par un mégalithe, auquel la population locale voue un culte étrange. Claire aura tôt fait d’en découvrir la raison : en s’approchant de la pierre, elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d’un champs de bataille. Le menhir l’a menée tout droit en l’an de grâce 1743, au cœur de la lutte opposant Highlanders et Anglais. Happée par ce monde inconnu et une nouvelle vie palpitante, saura-t-elle revenir à son existence d’autrefois ?
852 pages

Extrait :

– Franck ! hurlai-je. A quoi tu joues ?
J’étais à la fois soulagée de le trouver ici et furieuse de ce petit jeu idiot. Déjà passablement ébranlé par ma mésaventure dans le cromlech, je n’étais pas d’humeur pour une partie de cache-cache dans les bois.
Les mains libérèrent leur étreinte, mais, avant même de me retourner, je sentis qu’un détail clochait. Ce n’était pas seulement l’eau de Cologne que je ne reconnaissais pas, mais une sensation plus subtile. Je fis volte-face et restai clouée sur place.
– Vous…vous n’êtes pas Franck, balbutiai-je.
Il m’étudia avec un intérêt non dissimulé avant de répondre d’un air amusé :
– C’est un fait. Quoique j’aie un cousin répondant à ce nom. Mais je doute que vous m’ayez confondu avec lui, madame, car nous n’avons pas grand-chose en commun.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

J’ai commencé cette lecture en toute hâte depuis le temps que j’en entendais parler et d’autant plus contente que ce livre faisait l’objet d’une lecture commune avec Charlitdeslivres – dont voici la chronique !
Pour faire un court résumé – sachant que pour la plupart soit vous l’avez déjà lu soit vous en connaissez l’histoire – on suit Claire Beauchamps, infirmière pendant la Seconde guerre Mondial, qui retrouve enfin son mari après 7 ans de séparation. Lui, historien et généalogiste passionné, part en quête de ses ancêtres et va l’entraîner un soir près d’un cercle de pierres pour regarder en cachette des « sorcières » y faire une danse. Suite à cela, ils rentrent tranquillement chez eux, mais le lendemain Claire attirée par une plante qu’elle a remarqué là-bas décide d’y retourner. Une fois sur place, l’une des pierres va émettre un bruit et Claire intriguée va s’en approcher, puis la toucher. Là, un bruit sifflant se déclenche et elle se sent sombrer… Quant elle rouvre les yeux, elle se retrouve plongée 200 ans plus tôt en plein cœur d’une guerre opposant les Highlanders et les Anglais.
Cette histoire me donnait tellement envie et évidemment les excellentes critiques aussi, malheureusement j’ai été un peu déçu par cet « opus »… peut-être que j’en attendais trop ou peut-être que je m’étais fait une fausse idée mais je pensais trouver un roman historique dans ces pages, et j’ai plutôt rencontré une romance bien trop présente pour moi. Je me retrouve donc mi-figue mi-raisin à la sortie de cette lecture car malgré cela, j’ai trouvé l’univers génial, les personnages aussi – même si certains me plaisent bien moins que d’autres – et l’écriture limpide de l’auteure invite à ne pas vouloir lâcher son roman.
Mais pour être plus explicite, j’ai eu l’impression d’être plongé dans « Les feux de l’amour » avec cette romance un peu cucu la praline – qui m’a fait levé les yeux au ciel plus d’une fois – mixé à « 50 nuances de Grey » dans un décor trivial et royal des « Tudors ». Après il n’en reste pas moins que j’ai passé un très bon moment avec ce livre mais une chose est sûre j’aurais aimé que l’auteure s’appuie beaucoup, beaucoup plus sur l’aspect historique de cette guerre et de son contexte plutôt que sur la romance des personnages. Surtout que certains raccourcis sont assez douteux comme par exemple : une Claire très sereine de se retrouver en 1743 qui ne fait absolument pas tâche dans le décor. Soyons clair – sans jeux de mots 🙂 – demain je touche une pierre et je me réveille en 1800 je pète un plomb et m’interroge sérieusement sur ma santé mentale ! De surcroît – comme on le disait avec Charlotte – je pense que je ne fais pas long feu avant d’être brûlée vive…! Alors, oui je sais, c’est un roman m’enfin il n’empêche que cet aspect aurait dû être traité plus profondément selon moi !
Pour conclure, suite à ce premier tome qui me laisse encore dans le flou, je vais tout de même m’accrocher au bon côté – à savoir : l’univers et les personnages auxquels je me suis attachée ainsi qu’à l’écriture entraînante et aux aventures rocambolesques – pour voir où nous entraîne le deuxième tome qui d’ailleurs est prévue en continuité de lecture commune avec Charlitdeslivres pour le mois juillet.
Les + : une écriture agréable et une histoire qui se laisse lire toute seule.
Les – : une romance trop présente qui est même le pilier de l’histoire et des aspects de l’intrigue trop peu approfondis.

Lecture entrant dans le Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !

 

« La leçon d’allemand » de Siegfried Lenz

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Résumé :

Enfermé dans une prison pour jeunes délinquants située sur une île au large de Hambourg, Siggi Jepsen est puni pour avoir rendu copie blanche lors d’une épreuve de rédaction. Ce n’est pas qu’il n’ait rien à dire sur le sujet « Les joies du devoir », au contraire… Bientôt lui reviennent à la mémoire les évènements qui ont fait basculer sa vie. Son père , officier de police, est contraint en 1943 de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures antisémites à l’encontre de l’un de ses amis d’enfance, le peintre Max Nansen (dérrière lequel on peut reconnaître le grand Emil Nolde). A l’insu de son père , Siggi devient le confident de l’artiste et va l’aider à mettre en sécurité ses toiles clandestines. Sa passion pour l’œuvre le conduit ainsi au refus de l’autorité paternelle et à une transgression (un vol dans une galerie) qui lui vaudra d’être condamné. Mais aux yeux de Siggi, le châtiment porte l’empreinte du zèle coupable de son géniteur.
572 pages

Extrait :

Personnellement, je tiens ma punition – assortie de réclusion et de suppression provisoire de toute visite – pour imméritée ; car je n’expie pas une insuffisance de mémoire ou d’imagination, bien au contraire, cette retraite m’a été imposée parce que, ayant obéi, m’étant mis en quête des joies du devoir, j’ai eu soudain trop de choses à dire ou, du moins, tellement de choses que je ne savais plus, malgré toute ma bonne volonté, par quel bout commencer.
Et, comme ce n’étaient pas des joies quelconques mais les joies du devoir que Korbjuhn voulait nous faire découvrir, décrire, savourer et, surtout célébrer, à qui d’autre pouvais-je songer sinon à mon père Jens Ole Jepsen, à son uniforme, à son vélo de service, à ses jumelles, à sa pèlerine, à sa silhouette voguant sur la crête de la digue, gonflée par l’incessant vent d’ouest.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Voilà une lecture qui me laisse perplexe ! Depuis que je l’ai fini je n’arrive toujours pas à me positionner vraiment sur mon ressenti, à savoir suis-je plutôt triste ou soulager de l’avoir fini… Incroyable mais vrai ! J’ai mis du temps à distiller le nuage de son ambiance et de ses personnages de mon esprit (du moins, plus de temps que pour d’autres lectures) car j’ai appris au fil des pages à les aimer pour diverses raisons, je m’étais même habituée à eux – je me suis sentie laisser sur ma fin – et en même temps, quel soulagement d’avoir fini le dernier mot de ce pavé !!! C’est donc une chronique un peu paradoxale que je vais vous écrire sur ce livre. Je ne peux décidément pas faire autrement :/
L’histoire et les souvenirs de Siggi qui lui reviennent – pour écrire sa rédaction sur « Les joies du devoir » – nous plongent dans une Allemagne restrictive en pleine Seconde guerre Mondiale, où son père doit faire appliquer les décisions du Reich et principalement celle de l’interdiction de peindre qu’il est assigné à faire respecter auprès de son ami d’enfance le peintre Max Ludwig Nansen. On navigue alors entre l’amitié sincère qui lie Siggi et le peintre, l’endoctrinement du père et le questionnement sur « le devoir aveugle et sans réflexion » qui en découle ainsi que la prise de position de Siggi, enfant à l’époque, face à ce père aux œillères immuables. J’ai vraiment aimé suivre cette histoire ainsi que les personnages tous plus réels les uns que les autres. Le récit ne traitant d’aucun faits de guerre sort du lot de toutes les lectures que j’ai pu avoir sur cette période atroce. Mais je ne peux pas parler de ce livre sans en venir aux descriptions minutieuses voir perfectionnistes de son auteur…
Et c’est là le hic, c’est là que je ne me positionne pas du tout. Le décor est décortiqué, les personnages sont scrutés, aucun détails ne manquent. On pourrait dire que l’écrit se veut aussi détaillé qu’une peinture, dont on parle durant tout le récit. C’est à la fois poétique, profond et hypnotisant mais sur 572 pages on peut largement se dire que l’histoire à proprement parlé tiendrait sur 200… Je me suis souvent essoufflée dans ce décor gris, je l’ai trouvé magnifique mais aussi lourd, long et ennuyeux. Je me suis perdue dans le dédale des mots, des idées, des divagations qui pour aller d’un point A à un point B ne font que slalomer en s’arrêtant sur chaque détails – parfois insignifiant. Alors je ne peux qu’affirmer mon soulagement d’en avoir fini avec la lourdeur et la lenteur de ce livre.
Bien que je sois soulagé d’être passé à une autre lecture, je reste tout de même très contente d’avoir été au bout de ce récit que j’ai apprécié pour sa profondeur. Je ne saurai vous dire s’il faut vous jeter dessus ou l’éviter, mais une chose est sûre si vous n’aimez pas la description, ne vous y aventurez pas : vous deviendriez fous 🙂
Les + : un questionnement profond sur l’endoctrinement et des descriptions superbes mettant la nature et surtout la mer à l’honneur.
Les – : des descriptions exceptionnellement longues qui donnent au récit une lourdeur et une lenteur monumentale.

Livre lu dans le cadre du Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !

« Cœurs perdus en Atlantide » de Stephen King

Coeurs perdus en Atlantide


Résumé :

1960 : Enfant triste et rêveur, entre un père disparu et une mère en proie à des soucis d’argent, Bobby fait la connaissance d’un étrange voisin, qui se dit traqué par de mystérieuses crapules en manteau jaune.
1966 : A l’université, Pete mène joyeuse vie entre la musique, la contestation et les parties de cartes, sur fond de guerre du Vietnam.
1983 : Willie, vétéran de la guerre, gagne sa vie en jouant les aveugles, une cécité qui est aussi une forme de provocation.
Des destins différents qui se croisent autour d’une femme, Carol. Tous l’ont aimée. Bobby la retrouvera. L’Atlantide ? C’est l’Amérique de leur jeunesse, au long de ces sixties devenues légendaires mais qui, nous rappelle l’auteur, ont bel et bien existé…
667 pages

Extrait :

« Où habitiez-vous avant de venir ici, Mr…Ted ?
– Dans un endroit qui n’avait rien d’agréable. Absolument rien. Et toi, depuis combien de temps habites-tu ici, Bobby ?
– Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Depuis la mort de mon père, quand j’avais trois ans.
– Et tu connais tous ceux qui habitent dans la rue ? Ou du moins dans cette portion de la rue ? demanda Ted Brautigan avec un geste qui allait du carrefour à l’autre.
– Assez bien, oui.
– Autrement dit, tu reconnaîtrais un étranger. Quelqu’un de passage. Une tête qui ne t’est pas connue. »
Bobby sourit et acquiesça.
« Je crois que oui. »
Il attendit la suite, intéressé, mais apparemment Tel allait en rester là. Le vieil homme se leva lentement, avec précaution. Bobby entendit les petits craquements qui montaient de son dos, lorsque Ted y porta les mains et s’étira avec une grimace.
« Allez, dit-il. Il commence à faire froid. Rentrons… ta clef, ou la mienne ? »
Bobby sourit à nouveau. « Autant essayer la vôtre tout de suite, non ? »

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Voilà un livre loin du style habituel – frisson/horreur – que l’on connaît bien chez Stephen King. Mise à part un soupçon de fantastique dans la 1ère partie, le reste est très terre à terre… Le livre comme montré plus ou moins dans le résumé est divisé en 2 nouvelles longues (que l’on peut même qualifier de romans) et 3 autres nouvelles, chacune ayant son propre style qu’il soit visuel ou littéraire. Le lien entre elles est une fille du nom de Carol dont chaque protagonistes est amoureux ou fût amoureux. De plus, les différentes nouvelles représentent une tranche de vie en évolution – enfant, jeune adulte, adulte – et les années de la même manière allant de 1960 à 1999.
La première partie est axée sur l’amitié qui naît entre Bobby, 11 ans, et Ted Brautigan, qui doit avoir une soixantaine d’années. Son âge n’est pas précisé (ou alors, je n’ai pas gardé l’info dans mon esprit) mais l’enfant le qualifie de vieux avec des cheveux blancs ! Cette partie marque également le premier amour de Bobby avec son amie Carol, un baiser volé et une aide précieuse ainsi qu’héroïque. C’est la partie que j’ai préféré dans ce livre surtout pour l’amitié entre Bobby et Ted. J’ai trouvé les personnages attachants et cette amitié pleine d’émotion et de douceur même s’il y a peu d’évènements. La rencontre en elle-même des deux personnages et l’affection qui en découle entre eux m’a passionnée ainsi qu’émue. On apprend à connaître Bobby, enfant réservé passionné de lecture, qui a perdu son père et vit avec une mère que je qualifierais de détestable. Ainsi que Ted, personnage énigmatique, qui à des pertes de conscience et qui demande à Bobby de surveiller ses arrières car des crapules attifé de manteau jaune le cherchent et lui veulent du mal. Ce texte est beau et humain mais parfois très dur, il est également rempli de référence littéraire pour notre plus grand bonheur. J’ai aussi beaucoup aimé la forme des chapitres contenant les évènements principaux qu’ils vont contenir – comme dans les anciens livres – pour exemple voici le premier chapitre « I. Un petit garçon et sa maman. L’anniversaire de Bobby. Le nouveau locataire. Du temps et des étrangers. » Ma lecture aurait pu s’arrêter ici, sur ces espèces de monstres en manteau jaunes, que cela ne m’aurais pas dérangé…
La 2eme partie nous présente Pete, jeune étudiant, qui baigne dans les prémisses hippies et fait la rencontre de Carol. Il y aura ici une dualité entre les partisans de la guerre du Vietnam et les pacifistes qui la dénonce. Je me suis beaucoup ennuyée dans cette nouvelle où un jeu de cartes : le chasse-cœurs est prédominant et même envahissant. Bon certes, c’est l’idée car ce jeu sera le fléau de l’université mais tout de même je n’en pouvais plus ! J’ai en revanche aimé en apprendre plus sur les années sixties car l’ambiance régnant à cette époque est bien mise en avant, avec nostalgie même. On ressent la mélancolie de King pour cette Atlantide perdue – Amérique d’avant ces années – et pour ce tournant dans l’histoire. Cela m’a parfois effrayé car tellement loin de notre société actuelle et parfois fait rêvé. Mais ça m’a permis de mieux comprendre l’effarement de mes grands-parents qui eux on connut l’avant et l’après 68 face à notre génération si loin de tout cela. Je pense toute fois que l’on ne peut pas dans cette lecture, nous « jeunes moineaux », saisir toute la profondeur et l’esprit que King a voulu communiquer sur ces années…
La 3eme partie est très courte et mise en chapitre sur une journée avec les heures pour titres. On suit un vétéran de la guerre du Vietnam qui se fait passer pour aveugle et se fait également passer pour 3 personnes différentes. Une nouvelle étrange dont je n’ai pas saisi la nécessité !
Le 4eme partie nous parle de Sully qui faisait partie de la bande enfantine Carol/Bobby (cf première partie) et qui a eu une relation amoureuse avec Carol pendant l’adolescence. King traite dans cette nouvelle essentiellement de la guerre et de ce qui s’est passé sur le champs de bataille, j’ai profondément détesté cette partie. Pleine de boucherie de guerre et de conséquences de celle-ci. Nécessaire vous me direz, oui peut-être ! Mais ce sont des récits que je trouve bien trop dur pour ma sensibilité.
La dernière partie finie la boucle, on retrouve Bobby adulte ainsi qu’une société qui nous est plus familière…
En résumé, je ne change pas trop de point de vue sur le fait que je préfère Stephen King dans son genre habituel. Les émotions étaient présentes dans la première partie certes, mais je trouve que les évènements peinent à s’enchaîner lorsqu’il n’est pas dans son domaine de prédilection. Je pense que mise à part la première partie, ce livre s’effacera vite de ma mémoire.
Les + : une époque bien mise en avant et une richesse historique, une idée original dans la première partie qui aurait pu faire l’objet d’un développement plus conséquent dans un roman lui étant consacrée.
Les – : peu d’évènements et beaucoup de répétition, on s’ennuie vite. Un texte parfois très dur.

En vidéo :


Livre lu dans le cadre du challenge Mystère 2016 initié par Frogzine

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Ce livre entre également dans le Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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« La vérité sur l’Affaire Harry Quebert » de Joël Dicker

Harry Quebert


Résumé :

Marcus Goldman, célèbre écrivain grâce à son premier et unique roman, se trouve en pleine crise de la feuille blanche. Subissant quotidiennement la pression de son éditeur et de son agent qui lui réclame un livre dans les plus bref délais, il désespère et recontacte son ancien professeur – et ami – Harry Quebert pour lui réclamer son aide. Celui-ci accueille cet appel par l’humour et lui propose de venir se mettre la tête au repos dans sa maison du New Hampshire. Lui disant qu’il serait plus au calme qu’à New York pour l’écriture de son nouveau roman. Il accepte cette proposition avec joie et se rend donc à Aurora. C’est ici que l’histoire commence. Dans un premier temps par une découverte inattendue sur une relation qui aurait eu lieu 30 ans plus tôt entre Harry et une mineure du nom de Nola qui de surcroit a disparut comme par enchantement, puis ensuite par l’incarcération de ce dernier pour le meurtre de cette jeune fille. Poussé par le désir de blanchir son ami qu’il pense innocent, il se lance alors dans une enquête qui se révèlera bien plus compliquée qu’il ne le pensait au début.
855 pages

Extrait :

Qui est donc cette Nola ? Le coeur battant, je me mis à parcourir les coupures de journaux : les artciles mentionnaient tous la disparition énigmatique d’une certaine Nola Kellergan, un soir d’août 1975 ; et la Nola des photos de journaux correspondait à la Nola des photos de Harry. C’est à ce moment que Harry entra dans le bureau, avec, dans les mains, un plateau chargé de tasses de café et d’une assiette de biscuits qu’il lâcha lorsque, ayant poussé la porte du pied, il me trouva accroupi sur son tapis, le contenu de sa boîte secrète éparpillée devant moi.
– Mais…qu’est-ce que vous faites ? s’écria-t-il.
Vous…vous fouillez, Marcus ? Je vous invite chez moi et vous fouillez dans mes affaires ? mais quel genre d’ami êtes-vous ?
Je bredouillai de mauvaises explications :
– Je suis tombé dessus, Harry. J’ai trouvé cette boîte par hasard. Je n’aurais pas dû l’ouvrir… Je suis désolé.
– Vous n’auriez effectivement pas dû ! De quel droit ! De quel droit, bon sang ?
Il m’arracha les photos des mains, ramassa les articles à la hâte et remit le tout pêle-mêle dans la boîte qu’il emporta avec lui jusque dans sa chambre où il s’enferma. Je ne l’avais jamais vu comme ça, je ne pouvais pas dire s’il s’agissait de panique ou de rage. A travers la porte, je me confondis en excuses, lui expliquant que je n’avais pas voulu le blesser, que j’étais tombé sur la boîte par hasard, mais rien n’y fit. Il ne sortit de sa chambre que deux heures plus tard et descendit directement au salon pour s’enfiler quelques whiskys. Lorsqu’il me sembla un peu calmé, je vins le trouver.
– Harry… qui est cette fille ? demandai-je doucement.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Je vais annoncer la couleur de suite, c’est l’un des livres les plus intelligemment mené que j’ai jamais lu. Pour notre plus grand bonheur. Sur base de roman policier, l’auteur s’amuse à nous mené par le bout du nez tout au long de ses pages mais il a apporté également d’autres dimensions à ce livre : car au-delà de l’enquête c’est également un roman d’amour, d’amitié ainsi qu’une sacré critique de l’environnement et du métier d’écrivain. Et l’on assiste aussi à autre chose de nouveau et de savamment mis en scène, c’est un livre qui traite de l’écriture d’un livre s’appuyant sur un autre livre… ^^ Incroyable ! Une triple dimension s’ouvre ainsi que plusieurs histoires dont on veut savoir la suite. C’est comme cela que l’on avale – tels des pantins accros – ce livre de 850 pages sans avoir envie de reprendre son souffle à un seul moment !
En bref, l’auteur nous en fait voir de toutes les couleurs, sautant allégrement d’un personnage à l’autre – comme le ferait un réalisateur lors de ces changements de plans cinématographiques – et on se délecte des différents points de vues mis en avant pour nous faire avancer dans l’enquête. Personnages qui d’ailleurs sont décrits avec une telle précision (physiques ou mentales avec toujours des anecdotes pour chacun) que l’on a une impression de les connaître, de partager leur quotidien. Il les rend presque réel et palpable, au point que l’on se demande si il n’y a pas une Nola K. disparu en 1975, un Harry Q. grand écrivain tombé fou amoureux de cette gamine et un Marcus G. tentant désespéramment de sauver son ami et de rétablir la vérité. Cette histoire ressemble à un fait divers comme il en arrive malheureusement trop souvent et tout les ingrédients sont présents pour nous faire croire en sa véracité. Je suis vraiment tombée sous le charme de chacun d’eux et je suis encore triste de les avoir quittés.
De plus, chaque chapitre est agrémenté d’un conseil de Harry à Marcus sur l’écriture d’un livre. Des petits textes plein de vie et de remise en question, il traite parfois simplement de la consistance que doit avoir le chapitre en question et d’autres fois, ils sont plus poussés, plus philosophique. Je les ai beaucoup aimé ainsi que chaque fin de chapitre qui résonne comme un coup de poing pour happer le lecteur à poursuivre frénétiquement sa lecture.
Pour conclure, je reprendrais cette phrase dite par le maître – Harry – à son élève pendant le roman : « Un bon livre, Marcus, est un livre qu’on regrette d’avoir terminé. » Marcus l’a compris dans son livre, et Joël Dicker l’a non seulement annoncé mais a aussi rempli son pari avec brio. Tel que « Qui ose, gagne » souvent repris dans ce livre, cet écrivain à osé avec un certain culot et même un culot certain et il a plus que gagné : il a réussi.

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Livre lu dans le cadre du Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !

« Le secret de Crickley Hall » de James Herbert

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Résumé :

Crickley Hall : une vieille demeure comme on en trouve que dans les régions reculées. Lorsque Gabe et Eve Caleigh s’y installent avec leurs deux filles, ils espèrent tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille. Mais quelque chose ne va pas dans cette maison. On raconte qu’elle est hantée. Les enfants sont témoins d’étranges apparitions. Des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Et chaque matin la porte de la cave est entrouverte alors qu’on l’avait fermée la veille. Cet endroit est le dernier que les Caleigh auraient dû choisir. L’horreur qui les y attend dépasse tout ce qu’ils pouvaient imaginer.
764 pages

Extrait :

Alors qu’elle se penchait pour mettre la couette bien en place, elle perçut un mouvement à la périphérie de son champs de vision. Quelque chose de petit était passé devant la porte – plus précisément, était passé en courant devant la porte de la chambre. Elle n’avait entendu aucun bruit de pas, mais elle avait tout de même bien vu une forme confuse traverser.
Ce devait être Cally. La forme semblait faire sa taille, même si la vision avait été rapide.
– Cally ? appela Loren. C’est toi là-dehors ?
Pas de réponse.
Elle alla jusqu’à la porte ouverte et parcourut du regard le palier à balustrade qui bordait le grand hall sur deux côtés. Rien. Personne.
Si ce n’est… Loren n’était pas sûre d’avoir bien entendu. Mais le bruit se fit de nouveau entendre. On aurait dit un gémissement.
Loren sortit sur la palier et tourna les yeux vers la droite, dans la direction d’où elle epnsait que le bruit était parti. Retenant son souffle, elle écouta.
Ce bruit, encore. Un petit sanglot étouffé. Encore. Un enfant qui pleurait.

Mon avis :♥♥♥♥

Alors vous l’aurez compris, le sujet est une histoire de fantôme comme décrit dans le quatrième de couverture, même si la couverture – elle – nous parle de thriller. Certes, un rapprochement au thriller y est tenté, m’enfin, je ne vais pas aller trop vite en besogne ! Commençons par le début…
Nous suivons la famille Caleigh dans son emménagement au Manoir de Crickley Hall pour quelques mois. Presque un an plus tôt, leur fils de 6 ans a disparu et afin de ne pas passer la date « d’anniversaire » de cette disparition chez eux (au milieu de tous les souvenirs), Mr Caleigh à trouver cette location. Le but de ce déménagement étant donc, de s’écarter de leur véritable habitation… Jusque là pas de souci, le cadre est posé et j’étais assez impatiente d’avancer dans l’histoire.
Malgré la grosseur du livre, la lecture est très fluide et l’avancée se fait rapidement. On découvre alors, deux histoires en parallèles. Celle de Cam, leur fils disparu, avec la culpabilité de sa mère et les évènements survenues, ainsi que l’espoir toujours présent de le retrouver. Ceci sera très présent dans le livre, ce qui m’a laissé penser qu’il y aurait un lien avec le contenu… Et celle, évidemment, du Manoir lui-même avec ses fantômes et leurs manifestations.
L’ambiance sombre est bien palpable et ne tarde pas à arriver, j’étais tendue et un peu apeurée. Soit ! L’auteur sur ce point sait y faire. Mais au fil des pages, j’ai constaté que les apparitions étaient bateau et sans aucune originalité. On retrouve les bases même du film ou livre d’horreur basique, des bruits de pas, des pleurs, des ombres… Rien de folichon en somme. Bien trop cliché et peu approfondie à mon goût. Ces apparitions ne mènent nulle part et semblent lâchées de ci de là, en faite elles ne sont que le fil conducteur qui nous fait nous dire « Oh ! Horreur ! Cette maison est hantée !!« . Ensuite, on se dit « Mais enfin, courez ! Partez vite ! Pourquoi restez-vous ici ? » et là, encore, la raison me semble bien trop branlante pour être suffisante. J’ai même fait mentalement le rapprochement avec Scary Movie, la scène où la fille court, le tueur au trousses puis se retrouve face à 2 panneaux directionnels -MORT- ou -VIE- et qu’elle prend la direction de la mort ! Voilà, c’est ce que j’ai ressenti pendant cette lecture quasiment tout du long…
De plus, la fameuse histoire du petit garçon disparu n’apporte rien à l’histoire, aucune débouché, aucun lien. Ça aurait été pourtant la seul trace de thriller dedans mais on le survole, bien qu’on est une réponse à cette disparition, on se demande pourquoi l’auteur l’a incorporé.
En bref, selon moi, une multitude de passages ne sont pas nécessaires et rendent le roman simplement long et décevant. Tout est survoler et aucun détail n’ai vraiment important. On  débouche sur une histoire sordide et violente qui m’a laissé un goût amer. Je suis pourtant une amoureuse de ce genre, notamment de Stephen King, mais je n’ai jamais eu ce ressenti là dans les livres de King qui fignole tout, qui construit réellement un récit avec des détails qui se relient, qui s’emmêlent et qui ont un sens, qui ne fait pas de l’horreur pour l’horreur et de la violence pour la violence. Je ne pense pas me réaventurer dans un autre livre de l’auteur.
Les + : une écriture fluide et il faut quand même avouer qu’il faut pouvoir écrire autant de pages.
Les – : cliché et peu intéressant, je pense oublier vite cette lecture.

Livre lu dans le cadre du Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !

 

« L’héritage des templiers » de Steve Berry

Dans un premier temps, je tenais à m’excuser je n’ai pas pu faire « mon samedi Fémina » ce samedi… Les fêtes approchants à grands pas, je me suis retrouvée envahie par le monde, chose dont je ne vais absolument pas me plaindre =) Ce mea culpa fait, je vous propose de passer à nos moutons historiques !

 

l'héritage des templiers


Résumé :

1118 : Jérusalem, Terre sainte. Neuf chevaliers créent un ordre militaires, les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Le roi Baudoin II de Jérusalem leur cède pour résidence une partie de son palais, bâti sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent les « chevaliers du Temple », puis les « Templiers ».
1307 : Jacques de Molay, le grand maître de l’ordre des Templiers, est arrêté sur ordre de Philippe le Bel et livré à l’Inquisition. Il garde le silence sur le déjà célèbre trésor des Templiers.
2006 : Cotton Malone, ex-agent du département de la Justice américaine, et son amie Stéphanie Nelle entrent en possession de documents troublants relatifs à la nature du trésor des Templiers. Commence alors une quête à la fois historique, érudite et périlleuse, qui les mènera à Rennes-le-Château, cœur du mystère.
557 pages

Extrait :

« La police est là »
L’homme recula, s’approchant encore du garde-fou sans lâcher l’otage. Inébranlable, il adressait un ultimatum à Malone, le forçait à faire un choix « Il n’y a aucune issue » répéta Malone.
L’homme resserra son emprise sur l’otage avant de faire quelques pas en arrière; il était à présent adossé au garde-fou et rien ne les séparait plus du vide.
La panique s’évanouit de son regard et un calme soudain l’envahit. Il repoussa la vieille dame et Malone la rattrapa avant qu’elle ne perde l’équilibre. L’homme se signa et, agrippant toujours le sac de Stéphanie, se précipita par-dessus la balustrade en hurlant « Baussant » avant de se trancher la gorge.
L’otage poussa un hurlement au moment où la police pénétrait sur la terrasse.
Malone la lâcha pour se ruer vers la balustrade.
L’homme au blouson rouge était étendu sur les pavés, trente mètre plus bas.
Malone se retourna pour observer le ciel, par-delà le drapeau danois, le Dannebrog – croix blanche sur fond rouge – qui flottait toujours au-dessus de l’observatoire sauf aujourd’hui, par manque de vent.
Qu’avait donc regardé l’homme au blouson rouge? Pourquoi avait-il sauté?

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Encore un roman où mon avis est très mitigé !! Les deux personnages principaux (du moins, au début) sont très attachant et agréable. Malone ancien policier converti en libraire, s’est crée une vie bien tranquille loin de toutes les catastrophes et les horreurs de son ancien métier. Et le jour où son ancienne patronne, Stéphanie Nelle,  vient passer quelques jours  dans son quartier, pour soit disant se reposer, il est ravi à l’idée de la revoir. Mais, c’est ici que les choses se corsent, un homme cherche à voler le sac de Stéphanie puis se suicide en criant un mot de ralliement des Templiers (vieux de plus de 700 ans); sa patronne se met ensuite à le snober puis se fait attaquer par des hommes qui la traquent… Ne voulant rien lui dire dans un premier temps, elle finit par tout lui raconter comprenant que sa vie est réellement en danger mais sans vraiment en connaître la cause. En effet, quelques jours avant, elle à reçu le carnet personnel contenant les recherches de son ex mari – chercheur et écrivain sur le sujet du trésor des templiers – qui s’est suicidé 11 ans plus tôt. Elle a donc décidé de continuer l’enquête en souvenir de celui-ci ainsi que pour se racheter de sa conduite envers lui. Mais elle avait clairement sous-estimée l’ampleur de ces recherches et tout deux se retrouvent alors embarqués dans une drôle d’aventure !
Bon, l’histoire est chouette et démarre sur les chapeaux de roue, je me suis d’emblée dit que j’allais adoré ! C’est, effectivement, un sujet qui me passionne et en plus, Dan Brown (que j’adore, rien d’étonnant quand on connaît les sujets qu’il aborde =) le recommande vivement. Et bien j’ai été rapidement déçu, après ce départ incroyable, on se voit stagner durant 200/250 pages où rien n’est très intéressant apart quelques petites choses par ci par là… En faite tout est concentré au début et à la fin, du coup la plus grande partie du livre manque cruellement d’action et d’histoire !! Ce qui est malheureux, c’est que quelqu’un qui le lirait comme ça pourrait vite décrocher alors, que la fin, de part le raisonnement historique qui en découle, est tout simplement incroyable de possibilité et fabuleusement enrichissante sur le sujet. Je dois avouer que j’ai tout de même eu du mal à certains moments mais  je déteste abandonner un livre. Heureusement car je suis quand même contente d’avoir découvert cette fin qui a remonter mon jugement sur ce livre.
Du coup, pour les passionnés, à lire tout de même car la fin est vraiment vraiment incroyable et fait réfléchir à une autre vision de cet ordre militaire ainsi que sur notre histoire religieuse mais en s’attendant à un peu s’ennuyer dans le déroulement et pour les moins intéressés, c’est à vous de voir…
Les + : la fin très enrichissante historiquement et d’une grande possibilité, de quoi voir encore ce point d’interrogation religieux d’une autre manière
Les – : grand manque d’action après ce début saisissant qui va parfois jusqu’à l’ennui

Livre lu dans le cadre du Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !