Le signal – Maxime Chattam

Découverte Shopping – Editions Pocket – Prix 9,95 €

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La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls.
Un havre de paix.
Du moins c’est ce qu’ils pensaient….
Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents…
Comment le shérif dépassé va-t-il gérer cette situation inédite?
Ils ne le savent pas encore mais ça n’est que le début…
Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?

Personnages & Adolescence

On suit la famille Spencer, nouveaux propriétaires d’une immense demeure rebaptisée la Ferme, dans leur emménagement à Mahingan Falls. La famille se compose du père, Tom et de la mère, Olivia ; ainsi que de deux adolescents : Chad, leur fils et Owen, le neveu d’Olivia fraîchement orphelin ; et pour finir, de la petite dernière d’à peine deux ans, Zoey. On voit évoluer cette famille et l’on ne peut que s’identifier à ces personnages profondément travaillés. Non seulement on s’attache vite à eux, mais surtout on y croit et c’est, me semble-t-il, une des plus belles forces du livre. 
J’ai vraiment aimé vivre auprès de cette famille soudée ayant pourtant des fêlures importantes comme le décès prématuré de la soeur d’Olivia. Et bien que je ne peux nier l’existence de certains clichés et d’une maturité presque irréelle des deux ados, je clame haut et fort que cela ne m’a pas dérangé tellement s’était bien construit. Pour finir, l’adolescence est brillamment pointée du doigt et la débrouillardise de ces gamins est surprenante, osée mais exaltante ! Un bon combo donc, même si je conçois que certains soient restés dubitatif sur ces ados si héroïques…

Fantastique & Horrifique

Que les choses soient dites de suite… j’ai dormi avec la lumière pendant une semaine de peur de voir surgir dans le coin de ma chambre une créature inhumaine prête à me dévorer toute crue ! Je me suis régalée avec mes frayeurs livresques tout au long de ma lecture et je peux assurer avoir retrouvé cette même satisfaction étrange qu’en lisant un King. Oui, oui… rien de moins ! Je pense que Chattam, que j’ai découvert avec ce roman, mérite le titre de King français et je vais m’expliquer…
Quand vous ouvrez un King, vous savez que l’extraordinaire va surgir de l’ordinaire, que l’atmosphère si réelle va subtilement découvrir une faille irréelle qui va vous prendre aux tripes et vous collez votre frayeur tant recherchée… Et bien ici c’est pareil. Chattam a réussi cet exploit de faire émerger de l’irréel dans le réel, si bien que notre propre réalité est remise en cause et se voit troubler par nos frayeurs. C’est chacune de nos vies qui sont dépeintes dans les premières pages… Qui n’a jamais déménagé et écouté les bruits de la nouvelle demeure avec inquiétude ? Qui n’a jamais eu de frissons en se demandant le passé du domicile et sa potentialité de drames ? Osez donc entrer dans vos peurs, c’est ce que propose Chattam ! 

Lieu & Mystère

Pour ceux qui me connaissent vous savez à quel point je raffole d’histoire donc vous ne serez pas étonnés que je mette en évidence le récit historique de la petite ville de Salem sur laquelle l’auteur s’appuie pour écrire cette histoire de fantômes ! Un véritable bonheur de suivre les traces des sorcières de Salem et que l’auteur s’en inspire pour nous effrayer mais aussi construire cette drôle d’histoire dont je ne veux pas trop vous en dire ! Un lieu mystérieux enfermant un mystère bien plus grand que supposé. 
Je ne soulèverais qu’un seul bémol, la grosseur des choses et des morts que parfois j’ai trouvé un peu lourde. Disons qu’à la dixième mort, bien grade et cruelle, on se lasse un peu du récit trash ! De plus,  il est vrai que la résolution peu paraître un peu tirée par les cheveux, mais il n’empêche que j’ai passé un très bon moment et que je vais très vite réitérer l’expérience CHATTAM !!

En une phrase…

À lire pour les fans de fantastique et d’horrifique ! 7/10 !

« Le secret de Crickley Hall » de James Herbert

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Résumé :

Crickley Hall : une vieille demeure comme on en trouve que dans les régions reculées. Lorsque Gabe et Eve Caleigh s’y installent avec leurs deux filles, ils espèrent tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille. Mais quelque chose ne va pas dans cette maison. On raconte qu’elle est hantée. Les enfants sont témoins d’étranges apparitions. Des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Et chaque matin la porte de la cave est entrouverte alors qu’on l’avait fermée la veille. Cet endroit est le dernier que les Caleigh auraient dû choisir. L’horreur qui les y attend dépasse tout ce qu’ils pouvaient imaginer.
764 pages

Extrait :

Alors qu’elle se penchait pour mettre la couette bien en place, elle perçut un mouvement à la périphérie de son champs de vision. Quelque chose de petit était passé devant la porte – plus précisément, était passé en courant devant la porte de la chambre. Elle n’avait entendu aucun bruit de pas, mais elle avait tout de même bien vu une forme confuse traverser.
Ce devait être Cally. La forme semblait faire sa taille, même si la vision avait été rapide.
– Cally ? appela Loren. C’est toi là-dehors ?
Pas de réponse.
Elle alla jusqu’à la porte ouverte et parcourut du regard le palier à balustrade qui bordait le grand hall sur deux côtés. Rien. Personne.
Si ce n’est… Loren n’était pas sûre d’avoir bien entendu. Mais le bruit se fit de nouveau entendre. On aurait dit un gémissement.
Loren sortit sur la palier et tourna les yeux vers la droite, dans la direction d’où elle epnsait que le bruit était parti. Retenant son souffle, elle écouta.
Ce bruit, encore. Un petit sanglot étouffé. Encore. Un enfant qui pleurait.

Mon avis :♥♥♥♥

Alors vous l’aurez compris, le sujet est une histoire de fantôme comme décrit dans le quatrième de couverture, même si la couverture – elle – nous parle de thriller. Certes, un rapprochement au thriller y est tenté, m’enfin, je ne vais pas aller trop vite en besogne ! Commençons par le début…
Nous suivons la famille Caleigh dans son emménagement au Manoir de Crickley Hall pour quelques mois. Presque un an plus tôt, leur fils de 6 ans a disparu et afin de ne pas passer la date « d’anniversaire » de cette disparition chez eux (au milieu de tous les souvenirs), Mr Caleigh à trouver cette location. Le but de ce déménagement étant donc, de s’écarter de leur véritable habitation… Jusque là pas de souci, le cadre est posé et j’étais assez impatiente d’avancer dans l’histoire.
Malgré la grosseur du livre, la lecture est très fluide et l’avancée se fait rapidement. On découvre alors, deux histoires en parallèles. Celle de Cam, leur fils disparu, avec la culpabilité de sa mère et les évènements survenues, ainsi que l’espoir toujours présent de le retrouver. Ceci sera très présent dans le livre, ce qui m’a laissé penser qu’il y aurait un lien avec le contenu… Et celle, évidemment, du Manoir lui-même avec ses fantômes et leurs manifestations.
L’ambiance sombre est bien palpable et ne tarde pas à arriver, j’étais tendue et un peu apeurée. Soit ! L’auteur sur ce point sait y faire. Mais au fil des pages, j’ai constaté que les apparitions étaient bateau et sans aucune originalité. On retrouve les bases même du film ou livre d’horreur basique, des bruits de pas, des pleurs, des ombres… Rien de folichon en somme. Bien trop cliché et peu approfondie à mon goût. Ces apparitions ne mènent nulle part et semblent lâchées de ci de là, en faite elles ne sont que le fil conducteur qui nous fait nous dire « Oh ! Horreur ! Cette maison est hantée !!« . Ensuite, on se dit « Mais enfin, courez ! Partez vite ! Pourquoi restez-vous ici ? » et là, encore, la raison me semble bien trop branlante pour être suffisante. J’ai même fait mentalement le rapprochement avec Scary Movie, la scène où la fille court, le tueur au trousses puis se retrouve face à 2 panneaux directionnels -MORT- ou -VIE- et qu’elle prend la direction de la mort ! Voilà, c’est ce que j’ai ressenti pendant cette lecture quasiment tout du long…
De plus, la fameuse histoire du petit garçon disparu n’apporte rien à l’histoire, aucune débouché, aucun lien. Ça aurait été pourtant la seul trace de thriller dedans mais on le survole, bien qu’on est une réponse à cette disparition, on se demande pourquoi l’auteur l’a incorporé.
En bref, selon moi, une multitude de passages ne sont pas nécessaires et rendent le roman simplement long et décevant. Tout est survoler et aucun détail n’ai vraiment important. On  débouche sur une histoire sordide et violente qui m’a laissé un goût amer. Je suis pourtant une amoureuse de ce genre, notamment de Stephen King, mais je n’ai jamais eu ce ressenti là dans les livres de King qui fignole tout, qui construit réellement un récit avec des détails qui se relient, qui s’emmêlent et qui ont un sens, qui ne fait pas de l’horreur pour l’horreur et de la violence pour la violence. Je ne pense pas me réaventurer dans un autre livre de l’auteur.
Les + : une écriture fluide et il faut quand même avouer qu’il faut pouvoir écrire autant de pages.
Les – : cliché et peu intéressant, je pense oublier vite cette lecture.

Livre lu dans le cadre du Challenge 1 pavé par mois organisé par « Des livres, des livres »

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Merci à Bianca pour ce challenge !