Auteur, compositeur, chanteur, photographe et metteur en scène, Serge Gainsbourg a écrit le roman d’un peintre, Evguénie Sokolov. Un peintre génial et solitaire. Mais quel est le secret de son génie, de ce vibrato du dessin, de cette manière « sismographique » qui fait sa gloire ? C’est ce mystère que révèle le roman. Un style froid et précis ajoute à la provocation d’un récit qui expose le destin le plus insolite que l’on puisse imaginer. Sarcastique et drôle, pour raconter une tragique histoire, Serge Gainsbourg nous propose en fait une « allégorie ».
Extrait :
Déclaré champion toutes catégories l’on me surnomma l’Embaumeur, la Bombarde, le Canonnier, l’Artificier, l’Artilleur, le Baroudeur, le Mortier, Bombe à gaz, Bazooka, Bertha, Roquette, la Bourrasque, le Souffleur, l’Anesthésiste, le Chalumeau, la Fuite, l’Odorant, le Bouc, Putois, Grisou, Gazogène, l’Eolien, la Voisin, Borgia, Zéphir, Violette, Vent-Vent, Mister Poum, Prout-Cadet, Cocotte, Gazoduc, Camping-gaz, Fulmicoton, Vent de cul, Gaz-oil, Perlouze, j’en oublie certainement […]
Mon avis : ♥♥♥♥♥
Ce livre est un véritable ovni, je n’en attendais pas moins de Gainsbourg cela dit ! Alors soyons clair ce n’est pas le livre de l’année mais j’ai passé un bon moment et je suis contente d’avoir découvert cet artiste sous un autre angle.
Voilà le tableau : Evguénie Sokolov, peintre mondialement connu pour ses œuvres, doit son succès à ses pets et aux vibrations provoquées par ceux-ci. Complètement décalé et provocateur, il nous offre encore son sarcasme et son culot sur un plateau d’argent car il faut l’avouer un tel ouvrage qui traite de pets et de trou du cul ne pouvait être écrit que de la main de cet homme qui ose tout ! Humour gras, brutal et parfois à la limite du malsain, j’ai retrouvé néanmoins la richesse de mots dont Gainsbourg est doté. Pouvoir écrire et trouver des mots sur les flatulences, intestins et autres sujets merdiques sur 110 pages, il faut quand même le faire ! Quel érudit des mots ! Jeux de mots et poésie sont également au rendez-vous.
Mis à part une critique de l’art et de son monde que l’on comprend assez rapidement, j’y est également vu un reflet de Gainsbourg, ou plutôt de Gainsbarre (qui y est surement pour quelque chose), dans cette fin tragique qui attend Sokolov. Les pets de l’un étant peut-être les provocations et autres excès en tout de genre de l’autre. Ce qui nous crée peut aussi nous détruire. Une chose est sûre, Serge des figures et des hommes comme toi nous manquent dans nos contemporains. RIP ♥
Tout comme les autres, je ne savais absolument pas qu’il avait écrit un roman. Mais je ne suis pas sûre de le lire ceci dit, le synopsis ne me dit trop rien.
Je ne savais pas qu’il avait écrit un livre ! Merci de la découverte atypique =)
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Avec plaisir 😉
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Je découvre également ce roman ici. Et en grande admiratrice de gainsbourg, j’ai bien envie d’aller plus loin en lisant ce livre !
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Et tu as raison ! Je l’ai lu pr les mêmes raisons et je n’ai pas été déçu ! 🙂
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Tout comme les autres, je ne savais absolument pas qu’il avait écrit un roman. Mais je ne suis pas sûre de le lire ceci dit, le synopsis ne me dit trop rien.
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Il est très décalé, il faut s’y attendre ! Même ce n’est pas une merveille, ça a quand même été une lecture intéressante 🙂
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